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Tristan und Isolde Bayreuth 25.Jul.2005, 26.Aug.2005 la Repubblica (29.07.2005 pag. 46) Il regista lo rappresenta come un caso clinico. Ma non convince il “Lohengrin” di Schneider Marthaler è la coscienza di TristanoBayreuth, 77 prove per un Wagner avvincenteDAL NOSTRO INVIATO DINO VILLATICO BAYREUTH — Sono passati 10 anni dalla morte di Heiner Müller e cinque dall’ultima rappresentazione, qui a Bayreuth, del suo bellissimo “Tristano”. Per questo Tristano, allestito da Christoph Marthaler, ci sono volute 77 prove, quasi tre mesi. E sulla scena il lavoro compiuto si vede tutto. Il “Tristano” di Müller era metafisico, quello di Ponnelle, che l’aveva preceduto, romantico, appassionato. Questo di Marthaler è gelidamente scavato nell’oscurità della coscienza, quasi la rappresentazione di un caso clinico. Tristano e Isotta sentono piombarsi addosso qualcosa che non conoscono, sentono che questa cosa estranea prende possesso del loro corpo e della loro coscienza. Sanno che il destino finale è la morte. Gli altri personaggi rifiutano di vedere ciò che accade (impressionante il gesto di Kurvenal che cerca di cancellare l’arrivo di Marke e di Melot, nel finale). L’attrazione che spinge Tristano tra le braccia di Isolde, non infrange la loro solitudine, anzi la esaspera. Tutto avviene in uno spazio algido ch’è via via il salone di una nave, l’atrio di un palazzo, la sala di un ospedale, sempre lo stesso, quasi a indicare l’inesistenza di quello spazio fuori della mente dei personaggi. Se lo spettacolo, naturalmente contestato dalla parte più retriva del pubblico, com’era già accaduto per Müller, è avvincente, l’interpretazione musicale è addirittura esaltante. Il giovane direttore giapponese, Eiji Oue, rampollo di una famiglia di samurai, imprime alla partitura un impulso febbrile, incandescente. Al limite della rottura degli equilibri contrappuntistici, delicatissimi, che vengono invece scrupolosamente rispettati. Sulla scena un cast da brivido: a cominciare dalla straordinaria Isolde della svedese Nina Stemme. Robert Dean Smith, che aveva un po’ deluso come Stolzing, nei Maestri Cantori, al suo debutto nella parte di Tristano, regge benissimo. E intrigante Brangäne è Petra Lange. Imponente e commovente Marke Kwangchul Youn. Bene tutti gli altri, solo un po’ logorata la voce di Andreas Schnidt, che è Kurwenal, ma l’intelligenza interpretativa e la bravura dell’attore lo salvano lo stesso. Trionfo per tutti gli interpreti. “Buu” solo per il regista e la strepitosa scenografa e constumista Anna Viebrock. Il cambio della guardia da Antonio Pappano a Peter Schneider, nella direzione e concertazione del Lohengrin, non cambia molto alla mediocre regia di Keith Warner, alla macchinose scene di Stefano Lazaridisi, agli orridi costumi di Sue Blane. Anzi: Schneider è un buon direttore di routine, ma le sfumature interpretative di Pappano gli sono estranee. Quanto agli interpreti, tutti sembrano incerti, a cominciare dall’improbabile Lohengrin di Peter Seiffert. Ma né l’Elsa di Petra-Maria Schnitzer, né il Telramund di Hartmut Welker e la Ortrud di Linda Watson, escono da una piatta pratica di convenzione. Un Lohengrin da dimenticare, che piace moltissimo al pubblico, forse perché si colloca a metà strada tra un Excalibur hollywoodiano e Incontri ravvicinati. Wagner, però, è altrove. Le Figaro (27.07.2005) BAYREUTH Ouverture du festival avec un «Tristan et Isolde» signé Christoph Marthaler Wagner en roman-photo Bayreuth : Christian Merlin [27 juillet 2005] Robert Dean Smith, un Tristan aisé, et Nina Stemme, une Isolde qui allie beauté vocale et force dramatique, sont les héros d'une production fort laide qui n'a pas su choisir entre dérision et empathie mais a le mérite de faire réfléchir. (Photo Jochen Quast/Bayreuther Festspiele GmbH.) L'ouverture du Festival de Bayreuth serait presque un événement populaire, avec ses badauds qui se massent pour voir passer les personnalités. L'occasion de vérifier que l'ancien président de la République Richard von Weizsäcker est plus populaire que ses trois successeurs réunis, mais que tous sont battus à l'applaudimètre par le présentateur de variétés Thomas Gottschalk, sorte de Christophe Dechavanne allemand. Première très politique, aussi, les photographes guettant la peut-être future chancelière Angela Merkel, à cela près que la leader chrétien-démocrate, amateur d'opéra, n'a pas attendu d'être candidate aux élections pour fréquenter Bayreuth. Une fois le cirque médiatique calmé, on a pu se concentrer sur l'événement artistique : la nouvelle production de Tristan et Isolde confiée à Christoph Marthaler. Sacré défi pour celui-ci, qui se confrontait à la fois au souvenir du dernier Tristan de Bayreuth, celui, captivant, de Heiner Müller, et à ceux qui ont fait de 2005 l'année de tous les Tristan : Olivier Py à Genève, Peter Sellars et Bill Viola à Paris, tous deux prix de la critique. Or il faut bien se l'avouer : ce n'est pas à Bayreuth que l'on a vu le meilleur Tristan de la saison. Le metteur en scène est bien trop talentueux pour que l'on puisse parler de ratage, mais entre un début prometteur et une fin émouvante, c'est la frustration qui l'emporte. Marthaler craint le mythe et la métaphysique ? Ses amants seront des héros de roman-photo ou de comédie musicale, dont le processus de maturation a des conséquences tragiques. Le premier acte se déroule dans la terne salle commune d'une pension au mobilier XIXe sentant la naphtaline : une Isolde très Delphine Seyrig effraye par ses crises de nerfs une Bran gäne coincée dans sa jupe écossaise et son gilet bordeaux, tandis que Tristan, en blazer bleu à écusson, ressemble à un étudiant immature. Seuls des projecteurs au néon déploient un ballet d'éclairages blafards ou cliniques, anticipant sur une symbolique de l'extinction qui dominera toute la production. A l'acte II, Isolde et Brangäne rappellent les Demoiselles de Rochefort. Le décor déprimant d'Anna Viebrock reprend la même structure en fer à cheval, mais vide : un papier peint jaune est venu recouvrir en partie les murs, le parquet évoque une piste de danse où l'on verrait bien Isolde, redevenue adolescente depuis qu'elle a bu le philtre, danser le jerk avec son cavalier. Pour éteindre la fameuse torche, elle joue avec les interrupteurs (toujours nos néons) : surpris par un roi Marke étriqué dans son pardessus gris, ces nouveaux Tony et Maria de West Side Story fuient dans la folie, à l'issue d'un duo d'amour où ils sont restés paralysés, incapables de communiquer. On se demande si Marthaler croit vraiment à ses personnages : a-t-il voulu les ridiculiser ou nous les rendre proches ? Le désenchantement de l'acte III lui convient nettement mieux. Nous voici dans un hôpital insalubre (à chaque acte, un nouveau pan de mur fait remonter d'un étage le décor de l'acte précédent, comme des couches géologiques). Kurwenal est devenu un vieillard, Tristan blessé est alité au milieu de la pièce nue, nos néons transformés en anneaux lumineux ne s'éclairent plus que sporadiquement. Les amants sont seuls : les autres personnages bougent au ralenti lorsque l'action s'accélère, et n'ont plus qu'à se tourner face au mur pour laisser Isolde s'étendre sur le lit de douleur que Tristan n'a quitté que pour mourir. Enfin du vrai théâtre, pour clore une production fort laide, qui n'a pas su ou pas voulu choisir entre dérision et empathie mais a le mérite de faire réfléchir. Avec Eiji Oue, c'était la première fois qu'un Asiatique dirigeait à Bayreuth : erreur de casting, tant le Japonais, trop symphonique, s'est montré plat et prosaïque, sa direction à courte vue parvenant même à rendre la partition banale ! Quelques grands moments vocaux, en revanche. Petra Lang est une Brangäne impressionnante, mais qui flirte de plus en plus avec le soprano dramatique (à quand Isolde ?). Si l'on a pris son parti d'entendre la voix d'Andreas Schmidt en lambeaux, on se réjouit de voir maintenant reconnu que le Coréen Kwangchoul Youn est l'une des plus belles basses du moment. Robert Dean Smith est un Tristan aisé, à la voix inhabituellement haute et claire, sans fondement barytonnant, ce qui nuit à son assise mais accentue son rayonnement. Quant à Nina Stemme, devenue depuis deux ans indispensable sur la scène lyrique internationale, son Isolde, même un peu plus forcée qu'à Glyndebourne en 2003, fascine par sa capacité à allier beauté vocale et force dramatique, tout en colorant sa voix en fonction du mot. Adoptée par le public wagnérien, elle a été accueillie par un véritable tremblement de terre au rideau final, tandis que Marthaler affrontait courageusement un océan de mécontentement, qui est certes plus la règle que l'exception à Bayreuth quand le metteur en scène vient saluer. Jusqu'au 28 août. www.bayreuther-festspiele.de Berliner Morgenpost (27.07.2005) Teesalon und Kellergruft Auftakt in Bayreuth: Christoph Marthaler beleuchtet Wagners größte Liebesgeschichte
Von Manuel Brug
Der Auftakt der 94. Bayreuther Festspiele schloß mit Ovationen für die Sänger und lautstarkem Protest gegen das Regieteam. Christoph Marthaler hatte mit seiner Bühnenbildnerin Anna Viebrock "Tristan und Isolde" auf die Bühne gebracht. Der erste Vorspiel-Ton - er steht einfach nur da. Dann hier ein Tristan-Akkord, da ein Tristan-Akkord. Plitsch, platsch. Aber kein Sehnen, kein Seufzen, kein Sühnen. Keine vibrierend verschmolzene, nach Auflösung gierende Chromatik, keine Hitze, keine Emotion. Nur Dirigieren, ohne jede Interpretation. Das Debüt des Japaners Eji Oue mit "Tristan und Isolde" in Bayreuth ist ein kompletter Reinfall. Auch szenisch muß man bis zum dritten Akt warten, ehe endlich Spannung entsteht, eine Regiesicht zu leben beginnt. Nun war "Tristan und Isolde" hier in den letzten Jahrzehnten gut bedient: mit Jean-Pierre Ponnelles um einen zauberhaften Märchenbaum kreiselnder Inszenierung und mit Heiner Müllers in intensiv leuchtendes Licht getauchter Liebesverweigerung. Insofern reiht sich das untrennbare Interpretenduo dieser Neuinszenierung, Christoph Marthaler und Anna Viebrock, in eine gute Riege ein. Beiden waren in Frankfurt und Salzburg intelligente, mindestens überraschende Operninszenierungen geglückt. Doch "Tristan und Isolde", wo eigentlich alles schon transzendent entrückt ist, die größte Liebesgeschichte der Opernwelt, die längst in ein "Wunderreich der Nacht" abgetaucht ist - da scheint das Markenzeichen von Marthaler/Viebrock, die Ästhetik des prosaisch Somnambulen, eigentlich viel zu naheliegend. Trotzdem erfüllen beide sie akribisch. Tristan und Isolde, das sind zwei verklemmte Spießer, die kaum aufeinander zuzugehen wagen, aus ihrer Kleiderhaut nicht raus können, sich eckig umkreisen, denen diese entfesselte Liebesnot Todespein bereitet. Mögen die Bilder in Wagners Libretto immer mystischer werden, mag die Partitur - wenn auch nicht in der aktuellen Auslegung - von Glühen und Hysterie künden, auf der Bayreuther Bühne herrscht unbarmherzig grauer Alltag, in dem emotionsarme Individuen steif voreinander stehen und durch sich hindurchsehen. Das übliche Marthaler-Personal bei seinen üblichen Verrichtungen. Für Irritationen sorgt immerhin Anna Viebrock. Schon nach dem ersten Akkord öffnet sich der Vorhang, wie einst bei "Raumschiff Orion" schweben runde Neonröhren als Fliegende Untertassen an der nicht vorhandenen Decke. Darunter eine Empore und ein trister, kahler Raum mit gedrungen braunen Säulen, kleinen Luken und Fischgrätenparkett. Zwischen grüngemusterten Ohrensesseln, Armstühlen und Klappsitzen werden im Dämmer der junge Seemann (forsch: Clemens Bieber) und die beruhigende Brangäne (Petra Lang, leider immer gellender werdend) und die wütende Isolde Nina Stemmes sichtbar. Die wirft Stühle um, stellt sie wieder auf, läßt sich ihr Brautkleid aus einem Pappkarton vorhalten. Tristan (Robert Dean Smith) erscheint durch eine gebeizte Holztür als gescheitelter Collegeboy mit kornblumenblauem Clubsacko und gestreifter Krawatte, sein Freund Kurvenal (splissig, verbellt und jenseits seines Zenits: Andreas Schmidt) in einer Art Kilt. Kein Marke erscheint, als das Schiff mit der Königsbraut in Cornwall anlegt. Nur ein Eisenträger schiebt sich in den Saal. Im zweiten Akt sind die Neonkreise ordnungsgemäß als Beleuchtungskörper befestigt, der Raum ist abgesunken; wir sehen jetzt auch noch die Wände des Erdgeschosses. Zum Liebesduett harrt man parallel, nestelt an Handschuhen, verschämt am Jackett. Als höchstes der Gefühle legt er seinen Kopf in ihren Schoß. Schon sind sie wieder getrennt, pressen sich an Säulen. König Marke schaut dem mit dem Fernglas zu. Kwangschul Youn, in grauem Stasimantel mit Kim-Il-Sung-Brille und leider nur einer unduldsam schnarrigen Vokalfarbe, zieht seine Braut wieder an, zwingt sie neben sich. Tristan stößt den Königsleibwächter Melot (gut: Alexander Marco-Buhrmester) in jäher Temperamentsaufwallung zu Boden, wird dafür mit zwei Messerstichen niedergestreckt. Im dritten Akt ist alles noch tiefer gesunken, der Bühnenausschnitt ist ganz aufgerissen: Tristans Krankenkeller. Der tolle, typgerecht geführte Robert Dean Smith liegt auf einem Krankenhausbett aus Sperrholz. Smith singt grundehrlich, auch die Leidensekstase erfaßt er, erfüllt sie aber - noch - nicht. Er ist endlich wieder einmal ein Bayreuther Tristan, der die Rolle mit kleiner, aber leichter Höhe singt, nicht nur schreit. Ein Beckett-Endspiel. In der Agonie des Titelhelden verfängt Marthalers Konzept endlich, dem zwei Akte lang auch so schmerzlich der klanglich intensive Gegenpart zum unbeweglichen Liebesduell fehlte. Tristan stirbt vor seinem Lager, die anderen wenden sich ab, stehen leblos an der Wand. Isoldes Stunde schlägt. Nina Stemme, jetzt in Hosen und Freizeitjacke, schaut nur kurz auf den leblosen Körper, legt sich in das von Kurwenal aufgeschüttelte Bett, zieht die Decke über den Kopf. Vorher aber hat sie noch den Liebestod durchlebt und durchsungen. Wie die ganze andere Partie auch. Eine Wonne, dieser dunkle, leuchtende, schlanke und doch füllige Sopran, diese mädchenhafte Erscheinung, die gleichzeitig reife Frau ist, wunderbar ausgeglichen singt. Eine ideale Isolde, intensiv, glückhaft, natürlich, souverän. Zusammen mit Smith der grandiose Lichtblick dieses ansonsten enttäuschenden Auftakts. FAZ - Frankfurter Allgemeine Zeitung (27.07.2005) Was die Stühle angeht, ist die Inszenierung umwerfendIm übrigen wollen wir von Interpretation lieber nicht sprechen: Christoph Marthaler und Eiji Oue eröffnen mit „Tristan und Isolde“ die Bayreuther FestspieleWährend des Vorspiels öffnet sich bereits der Vorhang. Dunkles Licht, das langsam heller wird. Man erblickt einen Gesellschaftsraum mit vielen Stühlen, Sesseln und zwei langen, geschwungenen Sofas. Hinten erscheinen hinter Scheiben Figuren. Eine Tür befindet sich in der Mitte. Dann kommt Leben in den Saal, der offensichtlich im oberen Deck eines alten Ozeandampfers liegt. Hoch oben jedenfalls suggerieren viele kleine bewegliche Lampen Sternenhimmel und gleitende Fahrt. Aus den Sesseln erheben sich Isolde und Brangäne. „Wer wagt mich zu höhnen?“ fragt Isolde schneidend – seit Birgit Nilssons Abgang von der Bühne vernimmt man diese Kampfansage an die Männerwelt nur mehr als undeutliches Singgurgeln, wie auch jetzt wieder bei Nina Stemme. Isolde und Brangäne, die von Tristan und Kurwenal gen König Markes Land geleitet werden, wirken depressiv. Isolde tobt sich, während sie zunehmend in Rage gerät, an den Stühlen aus. Brangäne (Petra Lang, auch sehr laut und undeutlich in der Artikulation) richtet die umgeworfenen Möbel brav wieder auf. Regisseur Christoph Marthaler liebt solche minimalistischen Requisitenspiele, um eine bestimmte Atmosphäre zu bezeichnen. Als Kurwenal (im Schottenkostüm Andreas Schmidt) erscheint, nimmt dieser auf zwei oder drei Stühlen Sitzproben, besteigt bra-marbasierend einen weiteren und wirft den nächsten ebenfalls um. Marthaler beginnt, Tristan und Isolde seinen Inszenierungsmustern zu unterwerfen. Anders geht es bei der Musik zu. Bayreuth-Neuling Eiji Oue dreht nach einem spannungslos musizierten Vorspiel alsbald mächtig auf. Es lärmt gewaltig aus dem mystischen Abgrund, die Sängerinnen singschreien mit vollen Lungen dagegen an, man versteht kaum ein Wort, was doch gerade im ersten Akt bei der Darlegung der zurückliegenden Geschehnisse wichtig wäre. Eiji Oue übersieht auch in der Folgezeit die symphonische Grundstruktur des Werkes: Die Singstimmen wachsen gleichsam wie obligate Stimmen aus dem orchestralen Geschehen hervor, bleiben stets eng mit diesem verbunden, in einer vokalen und instrumentalen Klangeinheit. Bei Oue überbrüllt das Orchester entweder die Stimmen, oder der Orchesterklang wird zur Geräuschkulisse herabgesäuselt, wie in den lyrischen Passagen des nächtlichen Aktes. Bei den dramatischen Ausbrüchen im dritten Akt hat man fast den Eindruck, die „Tristan“-Komposition stamme von Tschaikowsky: Man hört eher neurasthenische Sequenzierungen denn präzise konturierte Klangexpansionen. Auf diese Weise geraten nicht nur die Sänger oft in Bedrängnis und müssen sich deshalb in forciertes Lautsingen retten. Robert Dean Smith singt und agiert den waidwunden Helden auf eher konventionelle Manier. Die musikalische Darstellung, wenn man es denn so nennen will, gerät auch in einen seltsamen bis komischen Kontrast zur Inszenierung von Christoph Marthaler und seiner Ausstatterin Anna Viebrock. Was den beiden Inszenatoren seinerzeit in ihrer Inszenierung von Debussys „Pelléas et Mélisande“ in Frankfurt so genialisch gelungen ist – die symbolistische Märchenfabel in ein Psychogramm des Fin de siècle und dessen todmüden Bürgertums zu überführen –, stieß hier schon von der Musik her auf Schwierigkeiten: Debussys komponierte Implosionen und Wagners nach außen drängende Emotionalität sind zwei konträre Phänomene, die sich aber mit einer klaren Konzeption durchaus aufeinander zubewegen können. Debussys Pelléas-Musik besitzt auch expansive gestische Merkmale, die vor allem jäh und gefährlich aufblitze, während Wagners „Tristan“-Musik auch nach innen gewandte Klangimaginationen aufweist. Wenn Marthaler und Viebrock also ein Dirigent zur Seite gestanden hätte, der verstanden hätte, die melancholische Innenschau von Szene und Figuren musikalisch mitzureflektieren, dann würde die Aufführung vielleicht einen weniger disparaten Eindruck hinterlassen haben. So aber hing die Inszenierung, bedrängt von einer konfusen musikalischen Begleitung – das Wort „Interpretation“ möchte ich in diesem Zusammenhang vermeiden –, gleichsam oft hilflos in der Luft. Die Darstellung von Einsamkeit, Verlorenheit, Verletzung von Gefühlen, zerstörten Beziehungen, also auch sehr heutigen Erscheinungen des menschlichen Lebens, verlor sich immer mehr in komische Einfälle und grotesk wirkende Albernheiten. Marthalers Melancholie, die Shakespeares Komödien sehr nahesteht, verschwand in der Weite der Bühnenräume und mehr noch in den entfesselten Tonfluten. So blieben nur noch Schemen von den Figuren, Schattenrisse, wie das Liebespaar vor der hinteren erleuchteten Tür des variierten Einheitsraumes. Später verharren Tristan und Isolde dann im leeren Raum auf zwei einsamen Sitzhockern im großen Duett, schreiten auch schon einmal, meistens auseinanderstrebend, durch den verlassenen Saal. Nina Stemmes Isolde und Robert Dean Smith als Tristan wirken in gelbem Jackenkleidchen und blauem Einreiher wie das Liebespaar von nebenan, und die alte Frage stellt sich wieder, wie wohl diese himmelstürmende Liebe aussehen würde, müßten die beiden morgens zur Arbeit gehen. Marthalers Regiekunst mißachtet ihren dramaturgischen Faltenwurf. Alle und alles werden plötzlich klein, auch falsch. Melot ist zwar ein Verräter aus Eifersucht, aber sicher kein forstbeamteter Blockwart, wie ihn Alexander Marco-Buhrmester hier darstellt. Daß Kurwenal bei Andreas Schmidt körperlich und stimmlich zunehmend verfällt, könnte man sogar plausibel erklären: Mit dem Herrn stirbt auch der Diener, der allein in und durch seinen Herrn lebt. Der König Marke von Kwangchul Youn, im eleganten grauen Mantel, mit klarer Diktion und nicht immer geschmeidig-linear singend, blieb im Rahmen der Inszenierung eine etwas zu schmale Gestalt. Am Ende, wenn der sterbende Tristan aus seinem gattergesicherten Siechenbett im schäbigen Souterrain mit den kaputten Lampen an den Stangen gekrochen ist, Isolde zu spät kommt, danach sich zwecks Liebestod (passabel gesungen) auf Tristans Krankenlager legt und sich die Bettdecke über den Kopf zieht, stehen die anderen Personen mit dem Gesicht zur Wand im Kreis um den Raum. Sie mögen es wohl nicht mehr mit ansehen. Eigentlich müßten sie sich auch noch die Ohren zuhalten. Wie heißt es im Kino? Klappe, aus! Hier müßte man noch ergänzend Lampen aus, stürmischen Beifall für die Sänger, weniger Zustimmung für den Dirigenten, der sogar den heiligen Bayreuther Bühnenboden mit einem Kuß bedenkt, und Buhgebrüll für das Inszenierungsduo hinzufügen. Frankfurter Allgemeine Zeitung vom 27.07.2005 Seite 33 TAZ - die Tageszeitung (27.07.2005) Tristan vor dem Krankenbett - BuhhDas Bild gefiel vielen nicht, doch die Stimme wurde gefeiert: Robert Dean Smith als Tristan. Foto: Bayreuther Festspiele WAZ Bayreuth. Draußen huldigt das Volk wie stets den Promis beim Hügelauftrieb; von Merkel bis Gottschalk. Drinnen buht das Bayreuther Festspielpublikum das Regieteam Christoph Marthaler und Anna Viebrock später für seinen "Tristan" lauthals aus. Der Schlingensief-Wirbel war dem Herrn des Hügels, war Wolfgang Wagner wohl doch zu arg. Diesmal lag bis zum Start Schweigen über Bayreuth. Und man spürte bei der Eröffnungspremiere geradezu, wie das fein gewandete Publikum mit dem Panoptikum Marthalers und seiner kongenialen Ausstatterin Anna Viebrock immer weniger anfangen konnte. Der Schweizer Theatermacher, der bei der Ruhr Triennale mit der "Schönen Müllerin" Spuren hinterließ, bleibt auf den ersten Blick in seiner Deutung des Liebesdramas, das Richard Wagner bewusst schlicht "Handlung" nannte, eher unspektakulär. Tristan und Isolde - verstrickt durch verzweifelte Todessehnsucht, die zum Liebeswahn wird - bewegen sich in Anna Viebrocks minimalistisch ausgestattetem Einheitsraum zwischen den Zeiten. Und vieles erschließt sich nicht wirklich. Warum das Outfit der 60er Jahre? Warten Isolde und ihre Begleiterin Brangäne auf Elvis? Aber man kennt Marthalers Figuren, die dadurch groß werden, dass der Regisseur sie klein zeichnet. Zugegeben: Da ist vieles sehr statisch in den ersten beiden Aufzügen, da wächst die Liebe, die ein Verrat an König Marke ist, aus der Distanz. Klinisch kühl entwirft Marthaler die zentrale Begegnung der Verstrickten. Posen signalisieren Hilflosigkeit. Isolde blickt zum Lampenhimmel, wo im zweiten Aufzug drohend ein M flackert. Das steht für Marke, nicht für Merkel. Schaut man genau hin, entdeckt man Entwicklungen. Der Raum hebt sich von Aufzug zu Aufzug. Gewesenes bleibt erhalten im ursprünglichen Schiffsbauch. Marthaler und Viebrock entwickeln Bewusstseinsschichten, so dass zum Schluss, wenn sich alles auflöst, die Erinnerungen wach bleiben. Die Lebensbegleiter des Paares wenden sich ab und schauen auf die Wand: Verloren ist alles an Beziehungen. Für jeden. Tristan liegt zunächst im Krankenhausbett und wälzt sich heraus, Isolde legt sich hinein und zieht beim Liebestod die Decke über den Kopf. Da ist Marthaler gar nicht so weit weg von Heiner Müller, der den letzten Bayreuther "Tristan" als ein Endzeit-Stück im Geiste Becketts ausleuchtete. Die Inszenierung hat starke Momente - wenn Marke nach dem Ehebruch Isolde wie eine Marionette greift und sie im Grunde da schon stirbt. Sie hat auch Schwächen. Am Pult wird sie betreut vom Japaner Eiji Oue, der das Festspielorchester oft zügelt, dafür Filigranes entdeckt, was etwa den Holzbläsersatz betrifft. Auch er dreht auf im Finale. Da glühen die Streicher, da wird unerfüllte Sehnsucht tönend greifbar. Oue wird sich gewiss noch mehr profilieren. Schon jetzt küsste er den Bühnenboden. Na ja. Eine so fulminante, so intensive Isolde habe ich lange nicht gehört: Nina Stemme, die auch noch gut ausschaut, hat ungeheure Reserven, staunenswerte Aufschwünge und viele Farben. Was ihr bei aller Leuchtkraft fehlt, ist ein Mehr an Textdeutlichkeit. Robert Dean Smith teilt sich den Tristan geschickt ein, wirkt zu Beginn noch blass, wirft sich dann im dritten Aufzug schonungslos in die Leiden Tristans. Ovationen für das neue Traumpaar. Petra Langs imposante Brangäne ist im Timbre gar nicht so weit entfernt von Nina Stemme. Andreas Schmidts Kurwenal, im Kilt, bleibt stimmlich leider stumpf, während Kwangchul Youns König Marke, den Marthaler mit Mantel und Handschuhen spießig korrekt zeichnet, eine vokale Autorität ist. Und Alexander Marco-Buhrmesters Melot, der Tristan das Messer in den Rücken rammt, ist als Jägersbursch ein typisches Geschöpf Marthalers. Gebrochen, gefährlich. Kleiner Mann, im Hinterhältigen groß. Als die Buhs auf das Regieteam niederprasselten, blickten Christoph Marthaler und Anna Viebrock irgendwie wissend ins Publikum. Dieser "Tristan" kommt nicht aus mythischer Ferne in Erhabenheit zu uns. Er kommt aus dem Alltag. Auch dort finden Dramen statt. In der Tat. 26.07.2005 Von Michael StengerTirol on Line (26.07.2005) 'Tristan und Isolde' in BayreuthBuhrufe für Regisseur Christoph Marthaler, Ovationen für Dirigent Eiji Oue bei "Tristan und Isolde" in Bayreuth. Wenn Christoph Marthaler sich der Opernregie widmet, dann wissen wir eigentlich immer schon vorher, wo die Reise hingeht - und erst recht, wenn die Ausstatterin Anna Viebrock mit von der Partie ist. Unvorstellbar, dass die Sänger keine abgewetzte Kleidung tragen. Von J. F. Fuchs 26.07.2005 19:14 ZDF Heute.de Magazin (25.07.2005) Bayreuth: Sänger bejubelt, Regie ausgebuhtAuf dem "Grünen Hügel" beginnen die FestspieleMit Ovationen für die Sänger und lautstarken Unmutsäußerungen gegen die Regie hat das Publikum am Montagabend bei den Bayreuther Festspielen die Neuinszenierung von Richard Wagners Oper "Tristan und Isolde" aufgenommen. Die Eröffnung der Festspiele geriet auch in diesem Jahr zu einem Schaulaufen der Prominenz aus Politik, Wirtschaft und Showgeschäft.
Festspielleiter Wolfgang Wagner begrüßte erstmals Bundespräsident Horst Köhler. Acht Wochen vor der Bundestagswahl nutzten vor allem viele Bundespolitiker die Neuinszenierung des Schweizer Regisseurs Christoph Marthaler, um sich am "Grünen Hügel" selbst in Szene zu setzen.
Mit viel Applaus wurde insbesondere Unions-Kanzlerkandidatin Angela Merkel in ihrem lachsfarbenen Zweiteiler aus Seide empfangen. Die CDU-Chefin zählt ebenso wie Ex-Bundesaußenminister Hans-Dietrich Genscher, Altbundespräsident Walter Scheel und Bayerns Ministerpräsident Edmund Stoiber (CSU) zu den Stammgästen in Bayreuth.
Flucht aus dem politischen Alltag"Tristan und Isolde" ist Merkels Lieblingsoper. Jahr für Jahr entfliehen auch Bundestags-Vizepräsidentin Antje Vollmer (Grüne) und der Vizepräsident der Europäischen Kommission, Günter Verheugen, bei Wagners Musik für ein paar Stunden dem politischen Alltag.Die Bundesregierung war bei der Eröffnung mit Finanzminister Hans Eichel, Justizministerin Brigitte Zypries (beide SPD) sowie Kulturstaatsministerin Christina Weiss (parteilos) vertreten. Den grünen Koalitionspartner am "Grünen Hügel" repräsentierte Parteichefin Claudia Roth. Auf dem roten Teppich betraten auch der FDP-Vorsitzende Guido Westerwelle und sein Freund das von Richard Wagner ausschließlich für eine Aufführung seiner Werke erbaute Festspielhaus.
Der Schatten des TerrorsFür Glanz und Gloria bei dem farbenfrohen Aufmarsch der Ehrengäste sorgten auch Showmaster Thomas Gottschalk, Margot Werner, Fürstin Gloria von Thurn von Taxis, die TV-Moderatorin Carolin Reiber und der Schauspieler Christian Wolff.Nach den Terroranschlägen in London und Scharm el Scheich sind auch die Sicherheitsvorkehrungen am "Grünen Hügel" verschärft worden. Erstmals in der Nachkriegsgeschichte der Festspiele mussten Besucher beim Betreten von Wagners Musentempel Taschenkontrollen über sich ergehen lassen. Die Polizei hatte rund 250 Beamte im Einsatz.
Bayreuther Festspielhaus auf dem Grünen Hügel Beifall und PfiffeDie vierstündige Neuinszenierung von "Tristan und Isolde" wurde vom Publikum mit gemischten Gefühlen aufgenommen - es gab Beifall und Pfiffe. Besonders die schwedische Sopranistin Nina Stemme lieferte in der Rolle der Isolde eine Glanzleistung ab. Der amerikanische Tenor Robert Dean Smith als Tristan steigerte sich nach verhaltenem Beginn deutlich.Robert Dean Smith ist Tristan, Nina Stemme Isolde Pfiffe und Buhrufe gab es dann aber für Regisseur Christoph Marthaler und Bühnenbildnerin Anna Viebrock. Freundlichen Beifall erntete der japanische Dirigent Eiji Oue, der das Festspielorchester zu einer konzentrierten und transparenten Darbietung führte.
Wagners AusnahmestückAnders als im Vorjahr blieben bei der 94. Auflage der Festspiele Skandale und Auseinandersetzungen bislang aus. Neben "Tristan und Isolde" steht erneut die heftig diskutierte "Parsifal"-Inszenierung von Christoph Schlingensief auf dem Spielplan. Komplettiert wird das Programm von "Lohengrin" in der Regie von Keith Warner, Claus Guths "Der fliegende Holländer" und Philippe Arlauds "Tannhäuser"."Tristan und Isolde" gilt im Schaffen Richard Wagners (1813-1883) als Ausnahmestück, geschrieben und komponiert zwischen 1857 und 1859 in Zürich, Venedig und Luzern.
1886 erlebte es seine Bayreuther Erstaufführung unter der Leitung von Wagners Witwe Cosima. Es war damit nach "Der Ring des Nibelungen" (1876) und "Parsifal" (1882) das dritte Werk, das im Festspielhaus aufgeführt wurde.
AusverkauftDie bislang letzte Neuinszenierung in Bayreuth stammte von Heiner Müller. Sie stand zwischen 1993 und 1999 sechs Jahre lang auf den Spielplan. Dirigent war damals Daniel Barenboim.Die 30 Vorstellungen bis zum 28. August sind bereits seit Monaten restlos ausverkauft. Neben "Tristan und Isolde" stehen in diesem "Ring"-freien Jahr "Lohengrin" in der Regie von Keith Warner, Claus Guths "Der fliegende Holländer", Philippe Arlauds "Tannhäuser" sowie Christoph Schlingensiefs eigenwillige "Parsifal"-Inszenierung auf dem Programm. 2006 wird die Tetralogie "Der Ring des Nibelungen" von Tankred Dorst neu inszeniert. 2007 gibt Wolfgang Wagners Tochter Katharina (27) ihr Regie-Debüt in Bayreuth mit den "Meistersingern von Nürnberg"
Mit Material von dpa
Video: Auftakt auf dem "Grünen Hügel"
WAZ Westdeutsche Zeitung (24.07.2005) Bayreuther Festspiele eröffnen mit »Tristan und Isolde« Bayreuth (dpa) - Mit einer Neuinszenierung der Oper »Tristan und Isolde« werden am heutigen Montag die 94. Richard-Wagner-Festspiele in Bayreuth eröffnet. Regie führt Christoph Marthaler, die musikalische Leitung hat der japanische Dirigent Eiji Oue. Die Titelrollen singen der amerikanische Tenor Robert Dean Smith und die schwedische Sopranistin Nina Stemme. Zur Premiere werden zahlreiche prominente Gäste aus Politik, Wirtschaft, Kultur und Gesellschaft auf dem »Grünen Hügel« erwartet, an der Spitze Bundespräsident Horst Köhler. Bis zum 28. August stehen 30 Aufführungen auf dem Programm der Bayreuther Festspiele. Alle Vorstellungen sind seit langem ausverkauft. 25.07.2005 dpa Nina Stemme als Isolde und Robert Dean Smith als Tristan im Festspielhaus Bayreuth. (Foto: Bayreuther Festspiele GmbH/Jochen Quast)
TAZ - die Tageszeitung (25.07.2005) Der grüne Hügel der Claudia Roth In Bayreuth beginnen am 25. Juli die Wagner-Festspiele. Eine wahrhaft schön-historische Anekdotensammlung "Bayreuth? Bereits bereut!", kalauerte der Philosoph Friedrich Nietzsche (geb. 1844, gest. 1900). Wagner, mit diesem Spruch seines einstigen "Fans" konfrontiert, entgegnete gelassen: "Hab ich ja auch bereut. Längst! Aber in meinem Alter noch mal umziehen? Nee, mei Gudesder!" Der Meister war damals (1888) übrigens schon fünf Jahre tot. Für eine Schrecksekunde bei den Bayreuther Festspielen sorgte 2004 der Aushilfsinspizient des Hauses. Ehrengast Claudia Roth (Bündnis 90/Die Grünen) hatte gerade den roten Teppich betreten, da errte er sie schnurstracks in die Maske. Der übereifrige Mann, der seinen Ehrenjob nach 20 Jahren treuer Dienste als Platzanweiser ergattert hatte, war einem fatalen Verleser erlegen. Im Textbuch des Parsifal entzifferte er den Namen der weiblichen Hauptrolle "Kundry" als "Kuhdry". Kein Wunder, war das Buch doch mit wirren Krakeleien des Regisseurs Schlingensief übersät Und da Michelle de Young, die launische Sängerin des "Parts", sich noch nicht bei ihm gemeldet hatte, fing er kurzerhand die erste Frau ab, die ihm sowohl von der Statur wie vom wallenden Gewand her als optimale Darstellerin der "Kuhdry" erschien. Die Verwirrung löste sich zum Glück schnell auf: Frau Roth konnte beweisen, dass sie von Wagner zum einen und von Musik zum anderen noch weniger verstand als der unglückliche Aushilfsinspizient. Die kesse P arteivorsitzende ende hatte die Lacher für sich, als sie später den Vertretern der Weltpresse erklärte: "So was kann einer putzmunteren Grünen wie mir schon mal passieren - hier oben auf dem grünen Hügel!" Als bei der Premiere der Meistersinger von Nürnberg das Tonzitat aus dem "Tristan" erklang, riefen etliche Schlauberger im Publikum: "Aha!" Wagner, der von Besserwissern wenig hielt, entgegnete aus seiner Loge: "Oho!" Und setzte nach mit: "Hojotoho!" Erst dann konnte das Orchester in Ruhe weiterfiedeln. Nicht bloß zum Narren, sondern zur "Persona non grata" machte sich anlässlich des so genannten Jahrhundert-Rings (1976) von Chéreau/Boulez der SPD-"Vordenker" Peter Glotz, als er von Rheingold-Es-Dur-Akkorden schwafelte, die im Werk gar nicht vorhanden sind. Glotz lernt inzwischen den Unterschied zwischen vielen Akkorden und einem einzigen Ton auf der Hohner-Melodica kennen. In Es- und in E-Dur. Die Nachbarn beschweren sich bereits. Bekanntlich sind der besseren Akustik wegen alle Stühle im Bayreuther Festspielhaus ungepolstert. Allein die alte Begum durfte sich ein Kissen unters Gesäß legen, wenn sie im "magischen Raum" (Thaddäus Mann) Platz nahm. Dies geschah nun aber nicht, wie viele glauben, weil sie der Festspielleitung regelmäßig Golddublonen rüberwachsen ließ. Sondern weil die gewiefte "Grande dame" behauptete, andernfalls auf dem Sitzgehölz zumal bei intimeren Orchesterpassagen die heftigsten Flatulenzen rauströten zu müssen. Das wollte selbstverständlich niemand riskieren - schon gar nicht bei den Premieren, die im Radio live übertragen wurden. Heute, in Zeiten digitaler "Sound"-Verbesserung, ist man da konsequenter und genehmigt nicht mal mehr daunengefütterte Unterhosen. Generationen von Bayreuth-Kennern haben gerätselt, warum der Wagner-Enkel Wieland als großer Festspiel-Reformator und irgendwie ein bisschen Linker gehandelt wird, obwohl er doch auch nur ein Nazi war. Einen interessanten und aufschlussreichen Hinweis verdanken wir Horst T., dem inzwischen pensionierten dritten Hornisten des Bayreuther Festspielorchesters: "Solch einen tumben Scheiß wie die Holländer-Inszenierung vom Wieland hab ich zuletzt auf dem Reichsparteitag 1934 gesehen." Neid eines kleinen Musikers - oder mehr? Ludwig II. war nicht nur ein Bewunderer Richard Wagners, sondern auch sein äußerst spendabler Förderer. Zu einer gewissen Entfremdung kam es aber zwischen Künstler und "Kini", als dem "Märchenkönig" die Revolutionsschriften Wagners zugespielt wurden. Der Komponist rettete die Freundschaft, indem er lächelte: "Schauen S', mein König - bei Tristan und Isolde hab ich behauptet, das wär eine ,unendliche Melodie'. Es sind aber, wenn Dero Gnaden genauer hinschauen mögen, höchstens fünfeinhalb Melodien in der ganzen Oper, und die dauern nie länger als wenige Takte. Der Rest ist chromatisches Gefuchtel." - "San S' also immer schon ein schlauer Reclame-Trommler gewesen, jedoch kein Revoluzzer, Herr Wagner?" - "So kann man's gewißlich sagen, Majestät." Beim anschließenden Tee in der Villa Wahnfried sprach man dann auch ohne Zögern über andere Dinge und war sich ganz schnell wieder gut. AUFGEZEICHNET VON KAY SOKOLOWSKY taz Nr. 7724 vom 25.7.2005, Seite 20, 162 Zeilen (TAZ-Bericht), KAY SOKOLOWSKY Berliner Zeitung (25.07.2005) Bayreuth, deutsch Klaus Georg Koch Wie langweilig hoffnungslos muss die Welt vor einem Jahr ausgesehen haben, dass sich die deutsche Öffentlichkeit ausgerechnet von den Bayreuther Festspielen den Aufbruch, Ausbruch, Wechsel versprach. Die Aufregung vor der Premiere von Schlingensiefs "Parsifal" war groß, ach was groß: sie war hysterisch. Von Schlingensief wurde der Skandal erwartet, der das Land aus dem Häuschen bringen sollte, so, wie von Jan Ullrich der Toursieg, zu dem das Land seine starken Arme in die Höhe reißen wollte. Und dann? Schlingensiefs "Parsifal" war höchstens ein bisschen unappetitlich. Die Gralsritter glaubten noch weniger an einen Aufschwung als sonst. Im dritten Akt warten alle auf das erlösende Wunder; man sieht einen Hasen, der verwest. Amfortas, der Gralsritterchef, will nur noch sterben, aber der Tod lässt auf sich warten, so stehen alle ratlos herum. Die Demarkationslinie zwischen "Kunst" und "Leben" überschritt Schlingensief entgegen allen Drohungen nicht - das Leben dieses Landes hatte sich längst seiner Kunst bemächtigt. Alles blieb auf seinem Platz. Anschließend gab sich Deutschland brav die Hand und fuhr nach Haus. Angela Merkel trug, wenn wir uns recht erinnern, ein grünes Kleid. Oder war das grüne Kleid 2003? Oder war das grüne Kleid 2003 und 2004? Diesmal wird man genauer hinsehen. Letztes Jahr mochte man das alles noch abtun; das Spalier jubelte Frau Stoiber zu, der bayerischen First Lady - das ist also Frau Stoiber, sagte man sich, die bayerische First Lady. Da, Angela Merkel im grünen Kleid. Aber dieses Jahr - es soll Wahlen geben und Deutschland erwartet den Wechsel. Und Jan Ullrich? Er hat die Tour im letzten Jahr nicht und in diesem Jahr wieder nicht gewonnen. Jeder Radkundige sieht, er möchte es nicht. Ullrich ist ein Geschöpf der deutschen Öffentlichkeit - Hoffnung auf den Ausbruch, das ja. Aber gleichzeitig mittendrinbleiben in der Herde, den Zuspruch riechen. Siegen macht bloß einsam. Der Herde davonfahren, das hat Ullrich nicht geübt. Er trainiert viel, das ist wahr - eben so viel, dass die Deutschen ihre Hoffnung erhalten. Und im "Tristan" das Verschwinden in den Traum. In die Nacht, in die Liebe, in den Tod! Wagners "Tristan und Isolde" wird heute die Bayreuther Festspiele eröffnen, jene Oper, in der nichts geschehen darf, damit die großen Hoffnungen bestehen. Das Sujet hätte, mit Blick auf die Lage im Land, das Zeug zum Skandal. Aber nun, wo es endlich die Chance auf Veränderungen gibt, ist das Interesse an Tabuverletzungen gering. Deutschland arbeitet schon wieder an seinem Gleichgewicht. Angela Merkel gibt Jan Ullrich, Lafontaine Schlingensief. Am 18. September wird das Land seine starken Arme in die Höhe reißen. Dann der Blick auf einen Hasen, der verwest. Le Figaro (23.07.2005) Les dix adresses indispensables Bayreuth Chaque semaine, un lieu mythique décrypté. Aujourd'hui, la bourgade allemande, qui accueillera cette année encore, à partir du 25 juillet, les wagnériens du monde entier. A BAYREUTH, NICOLAS D'ESTIENNE D'ORVES [23 juillet 2005] Un Japonais en smoking déguste une saucisse, devant une fanfare qui joue du Abba. Trois Françaises en robe longue pestent contre la mise en scène, en butinant une glace au pavot. Un vieil homme emmène son petit-fils poser religieusement un os sur la tombe d'un chien mort il y a plus d'un siècle. Des spectateurs quittent la représentation sans applaudir, comme après la messe. L'affaire est entendue : à Bayreuth, tout est rite... Les musulmans ont La Mecque, les wagnériens, Bayreuth. Chaque année depuis 1876, les amateurs de Richard Wagner (1813-1883) se rendent en pèlerinage dans cette bourgade franconienne de 74 000 habitants juchée au nord de la Bavière, non loin de la frontière tchèque. Grâce à la folle générosité de Louis II de Bavière, le musicien y fit construire son Festspielhaus, un opéra uniquement destiné à ses compositions. Et cet été, du 25 juillet au 28 août, des wagnériens ayant parfois attendu dix ans pour avoir des billets entendront Lohengrin, le Vaisseau fantôme, Tannhäuser, Parsifal dirigés par Boulez et une nouvelle production de Tristan et Isolde. Car ici, Wagner est partout... De nombreuses plaques de rue rappellent la vie et l'oeuvre du maître des lieux : Richard-Wagner-Strasse, Cosima-Wagner-Strasse (sa femme), Tristanstrasse, Parsifalstrasse... L'ancienne maison du compositeur, la villa Wahnfried, réunit son musée, ses archives et sa tombe. Quant au Festival, il est encore dirigé par le petit-fils de Richard, Wolfgang Wagner (86 ans, bon pied, bel oeil), dont la dernière fille, Katharina (27 ans et déjà Walkyrie), est pressentie pour prendre sa succession. Toutefois, Bayreuth existe sans Wagner. C'est une ville étudiante et l'une des plus grosses administrations de la Bavière. Moins connu: ici se niche le siège européen des usines de cigarettes BAT (British American Tobacco plc), qui fabriquent les... Gitanes. Enfin, Bayreuth est la capitale de la bière Maisel, très populaire en Allemagne.
Entre deux opéras, on peut très bien aller prendre des bains de boue aux thermes, goûter des cocktails poivrés dans un bar gothique, visiter un musée sur la franc-maçonnerie ou une exposition sur les mammouths, boire des Bellini sur une terrasse fleurie, en dégustant une glace à la pâte d'amande. - 8h30 : Réveil dans une chambre aux rideaux de chez Pierre Frey, puis oeuf coque, lard et (sublime) confiture au citron dans la salle à manger délicieusement kitsch de l'hôtel Goldener Anker (1), le seul au centre du quartier piétonnier. - 10h00 : Visite de la Villa Wahnfried (2) la maison-musée-tombeau de Wagner. Ne pas oublier de rendre hommage à Russ, le terre-neuve favori de Wagner, en posant un os de buffle sur sa tombe, derrière celle du compositeur. - 11h00 : Sur le chemin du retour, s'arrêter chez Klein confiseur (3) pour acheter l'inévitable chocolat à l'effigie de Wagner. Puis pause saucisse pour manger un couple de Bratwurst (4) dans l'exquis jardin de la préfecture (5). On peut y ajouter la lecture d'un journal français, en faisant un crochet par le magasin Gondrom (6), et la dégustation d'une glace au pavot de chez Capri Eis Salon (7). - 11h30 : Visite de «l'autre» opéra, celui de la Margravine (8). Inauguré en 1748 (et bien plus beau que le Festspielhaus !), ce chef-d'oeuvre baroque de 510 places servit de décor au film Farinelli avec une grande partie des Bayreuthiens en costumes d'époque; hélas, ce paradis tout en bois serait menacé par... la respiration des visiteurs. - 12h30-14h30 : Il s'agit maintenant de choisir; et vite! Pour se refaire une permanente, le salon Cutting Crew (9) compte parmi le top 50 des meilleurs coiffeurs teutons du Elle Allemagne. Sinon, on peut manger léger chez l'excellent Richters (10), le «gastro» de la ville, ou picorer une salade en terrasse au Cafe Ponte (11) - 14h30-15h15 : Retour à l'hôtel (1) pour enfiler sa tenue de gala. - 15h20 : Départ pour le Festspielhaus (12), à vingt minutes à pied pour les wagnériens les plus valeureux. - 16h00-22h00 : Célébration de la messe wagnérienne. - 22h30 : Retour en ville et dîner bavarois chez Oskar (13). Verrière, tables d'hôtes, Allemands à chope, Sauerbratten (sorte de civet local), Wienerschnietzel et Spätzle. Il faut y aller, ne serait-ce que pour le sourire d'Andrea (grande salle), à faire pâlir toutes les Walkyries. - 00h00 : Bonne grosse nuit wagnérienne. Livre d'or Dress code Fautes de goût Flambeur ou malin? Pour obtenir des places, il faut être : Passage à l'acte |